Carré, dense, fondant ou chewy… Ces petites parts venues des États-Unis ont conquis le monde sans jamais perdre leur simplicité. Le brownie règne depuis longtemps sur les tables sucrées. Pourtant, son cousin doré, le blondie, et le dernier né, le greenie au matcha, ne cessent de gagner du terrain. Trois variations, une même philosophie : offrir un maximum de plaisir en quelques bouchées.
Brownie : l’icône chocolatée
Le brownie, c’est un peu l’American dream en version dessert. Né à la fin du XIXe siècle sur le sol américain, peut-être grâce à une pâtissière distraite qui aurait oublié la levure, il symbolise la gourmandise dans tout ce qu’elle a de plus généreux.
Sa base ? Chocolat noir généreux, beurre fondant, œufs, sucre, un voile de farine. Rien de superflu. Ce qui le rend unique, c’est sa texture : une fine pellicule presque lustrée sur le dessus qui craque sous la dent, révélant un cœur moelleux et fudgy, riche comme une ganache. On peut y ajouter des noix, des pépites ou du caramel… mais à vrai dire, le brownie se suffit à lui-même. Chaque carré impose son caractère : intense, réconfortant, irrésistiblement chocolaté.
Aujourd’hui on le décline en version plus saine, brownie à l’avocat ou à la patate douce par exemple, il n’en perd pas moins en saveur !

Blondie : la douceur dorée
Contrairement à ce que l’on croit souvent, le blondie n’est pas une copie du brownie. Il serait même plus ancien, élaboré avant que le chocolat ne devienne l’ingrédient star de la pâtisserie américaine. Dans la grande famille des carrés gourmands, c’est donc lui le patriarche.
Le blondie troque le chocolat contre un ingrédient essentiel : le sucre brun. Lors de la cuisson, sa caramélisation diffuse un parfum chaleureux, presque biscuité, qui rappelle les cookies tout juste sortis du four. Beurre, œufs, farine… la recette reste familière, mais le résultat diffère : une texture chewy, un goût rond et doux, une couleur miel qui invite au partage. Il affectionne les noix ou les pépites de chocolat blanc, mais pas question d’éclipser sa note caramel naturelle, c’est elle qui fait tout son charme.
Pour ma part, je préfère préparer une version différente, protéinée et au beurre de cacahuète ! Un vrai bonheur en bouche malgré la différence de composition.

Greenie : l’élégance au matcha
Puis arrive le greenie, enfant de la pâtisserie moderne. Sa belle couleur vert tendre ne laisse aucun doute : il naît de la rencontre entre le blondie et le matcha, thé vert japonais passé du rituel traditionnel aux vitrines des cafés tendances.
La structure est la même, mais l’ajout de matcha transforme totalement l’expérience : une amertume subtile, raffinée, qui vient équilibrer la douceur de la pâte. Certains y ajoutent du chocolat blanc ou des azukis pour accentuer la touche japonaise. Le greenie est le carré des explorateurs du goût, ceux qui aiment la légèreté végétale autant que la gourmandise assumée.

Brownie, blondie, greenie, le trio de choc
Brownie, blondie, greenie… On les découpe au carré, on les partage du bout des doigts, on les déguste sans formalité. Chacun a son tempérament :
- Le brownie s’impose, profond et réconfortant.
- Le blondie cajole, doux et caramélisé.
- Le greenie intrigue, poétique et moderne.
Trois personnalités, une seule envie : ralentir le temps l’espace d’une bouchée.
Alors, lequel vous appelle aujourd’hui ? Et si la réponse était… les trois ? Parce qu’en pâtisserie, la meilleure option reste souvent de ne surtout pas choisir.