Vieillir : l’accepter et dire merci à son corps

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Vieillir… Un mot qui fait peur à beaucoup de femmes. Pourtant, c’est bien là. Chaque matin, le miroir nous rappelle que le temps passe : une ride par-ci, un cheveu blanc par-là, des formes qui s’arrondissent là où on ne s’y attendait pas. Mais aujourd’hui, j’ai envie de vous dire qu’il est temps de changer de regard. Vieillir, c’est normal. C’est même une chance. Et si on apprenait à dire merci à ce corps qui nous accompagne depuis le début ?

Ce corps, notre fidèle compagnon

Notre corps, c’est un peu comme un vieux compagnon de route. Il a été là à chaque étape importante de notre vie. Il a supporté les nuits blanches, les kilos en trop, les grossesses, les talons hauts, et même les matins où on l’a ignoré devant le miroir.

Alors oui, il se transforme. Mais qui ne change pas avec le temps ? Imaginez un instant qu’on ait gardé notre corps de 20 ans… Avec nos insécurités d’alors, notre manque de confiance, et cette quête incessante de perfection. Non merci ! Aujourd’hui, on a des rides, mais on a aussi une sacrée dose de sagesse. Ce corps, c’est le reflet de notre histoire. Alors personnellement, je ne le changerai pour rien au monde, parce qu’il représente toute mon histoire.

Et oui, c’est lui qui m’a permis de grandir, de courir quand j’étais enfant. Il m’a portée lors de mon mariage et m’a fait danser plus d’une fois. Il a porté mes 3 enfants et leur a donné naissance. Je l’ai hait d’avoir grossit puis l’ai remercié lorsque j’ai fait ma première course à 10 km. Et aujourd’hui, à 49 ans, je lui dis encore merci de me permettre d’être une femme active, parfois sportive mais toujours en mouvement, peutêtre même plus qu’à mes 20 ans.

Les cheveux blancs et les rides : des médailles du temps

Ah, les cheveux blancs ! La première fois qu’on en aperçoit un, c’est la panique. On court acheter une teinture ou on cherche la pince à épiler pour l’arracher. Et puis, un jour, on lâche prise. On se dit : « Et si je les laissais, finalement ? ». Parce que finalement, c’est la beauté de la vie qui s’exprime et qui nous montre que les cheveux aussi, ça vieillit, comme nous.

Les rides, c’est pareil. Elles nous racontent. Chaque petite marque est le témoin d’un sourire, d’un fou rire, ou même d’un coup dur qu’on a surmonté. Ce ne sont pas des défauts, ce sont des médailles du temps. Alors pourquoi les cacher à tout prix ? On devrait les porter avec fierté, comme un album photo qu’on aurait toujours sur nous.

Alors oui, les publicités des crèmes anti-rides pullulent partout. C’est un peu comme une injonction à les cacher parce que ce ne serait pas beau ! Et pourtant, si le monde changeait de point de vue, il les verrait comme une sagesse sur un visage ou un monde d’expérience à partager…

Vieillir avec un corps qui change et qui fonctionne encore

Ce qui est magique avec le corps humain, c’est qu’il s’adapte. Il s’est transformé à l’adolescence avec les règles (quel souvenir…), il a changé encore avec les grossesses, et maintenant avec la ménopause. C’est un danseur de la vie, qui s’ajuste au rythme du temps.

Mais malgré tout, il continue de fonctionner. Il nous permet encore de marcher, de rire, de danser, de voyager, et même (soyons honnêtes) d’avoir du plaisir. Combien de fois le remercions-nous pour ça ? Rarement. Pourtant, il le mérite.

Plutôt que de se focaliser sur ce qu’on a perdu – la fermeté d’autrefois ou les jambes interminables – regardons ce qu’on a gardé. Ce corps, c’est notre maison. Et franchement, il nous a permis de faire de belles choses !

Dans la tête aussi, on vieillit… et c’est tant mieux

En vérité, ce n’est pas que notre corps qui change avec le temps. Notre esprit aussi. On n’a plus les mêmes rêves qu’à 20 ans, ni les mêmes priorités qu’à 30. Je ne suis plus cet femme idéaliste de 20 ans qui voulait s’engager en politique pour changer le monde. Ou celle de 30 ans qui s’est lancée dans une carrière pour tout changer à 35 ans. Celle de 40 ans voulait croquer la vie à pleine dents alors qu’aujourd’hui, à 49 ans je ne rêve que de tranquillité malgré des projets en tête qui ne cessent d’affluer. On a appris à dire non (et ça, c’est une sacrée victoire), à faire des choix pour soi, et à lâcher prise sur ce qu’on ne peut pas contrôler (et ça c’est trés dur) !

Vieillir, c’est aussi gagner en liberté. La pression de plaire à tout prix s’en va. On n’a plus envie de courir après une perfection qu’on ne trouvera jamais. On a envie d’être bien, tout simplement. Et ça commence par accepter notre corps tel qu’il est, avec ses petits défauts, ses imperfections, et sa beauté unique.

Vieillir, c’est être vivante

Vieillir, c’est la preuve qu’on est encore là. Qu’on a traversé les tempêtes, les joies, les peines. Qu’on a vécu. Chaque ride raconte une histoire. Chaque cheveu blanc est un signe de sagesse. Chaque transformation du corps est une preuve de sa résilience.

Alors oui, on peut choisir de se battre contre le temps. Mais on peut aussi choisir de le remercier et justement, d’ârreter de perdre son temps. Parce que ce corps, malgré tout, nous permet encore d’embrasser ceux qu’on aime, de marcher dans la nature, de rire jusqu’à en pleurer, et d’avoir des projets pour demain. Alors moi, cela fait longtemps que je ne regarde plus les défauts qui autrefois m’obsédaient. Je ne vois que la beauté des performances et des possibilité que m’offre ce corps.

Alors aujourd’hui, je ne veux que lui dire merci ? Merci, mon corps, de m’avoir portée jusqu’ici. Merci de me permettre de vivre encore pleinement. Merci de me rappeler que vieillir, c’est un privilège que tout le monde n’a pas.

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