Jacques Genin : inauguration de sa seconde boutique parisienne

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Paris, 7éme arrondissement, lieu où l’on peut notamment admirer une belle dame de fer que l’on surnomme la tour Eiffel, un des quartiers les plus chic de Paris. C’est dans ce quartier d’exception qui abrite également l’hotel des invalides, que Jacques Genin a décidé d’inaugurer sa seconde boutique. Tel le sommet de la tour Eiffel, je m’attendais, préjugés infondés, à rencontrer un homme inaccessible, habitué aux plus grands palaces et à une clientèle haut de gamme. Et bien, pour mon plus grand plaisir, je me suis retrouvée face à un homme chaleureux, avenant et accueillant.
Avant de parler de la boutique et des nouveautés de ce grand chocolatier, laissez moi vous dire quelques mots sur ce personnage, parti de loin.
Jacques Genin est un autodidacte. A 13 ans, il commence son premier apprentissage pour fuir un foyer violent et à 26 ans il ouvre son propre restaurant à Paris après s’être formé sur le tas à la cuisine. Mais ce qui le fait réellement rêver, fantasmer et avancer, ce sont les gourmandises sucrées. Gourmandises auxquelles il n’a jamais pu goûter durant son enfance mais dont il a toujours pensé et imaginé à la fois leur conception et le goût qu’elles pourraient avoir.

Sa première boutique, une pâtisserie-chocolaterie et salon de thé, fut ouverte dans le 3éme arrondissement en 2008, après notamment avoir été le chef pâtissier de La maison du chocolat. Une boutique magnifique, à la hauteur de ses créations, située juste en dessous de son laboratoire dans lequel il crée sans cesse de nouvelles merveilles.

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Aujourd’hui, Mr Genin souhaite se consacrer uniquement aux chocolats et à la confiserie en général. C’est dans cette nouvelle optique que la boutique du 7éme arrondissement a vu le jour. Boutique à la fois grandiose, de part sa conception et ses matériaux, et accueillante. Sobre et chic, elle ouvre finalement ses portes à tout le monde.

La soirée d’inauguration me fait découvrir des chocolats présentés dans des coffrets, presque des écrins. On pourrait offrir des chocolats Genin comme on offre un bijou ! Chaque chocolat est une découverte, une expérience unique que l’on essaie de faire durer en gardant ce chocolat le plus longtemps possible, en le savourant dans un premier temps des yeux puis en laissant ses papilles transmettre ce message de bonheur et de satisfaction que chaque chocolat, par ses saveurs, transmet à notre cerveau.

Après avoir été accueillie, un verre à la main, j’admire tout d’abord les lieux. La sobriété alliée à la modernité et à la force des pierres apparentes me procurent une sensation de bien être. Je commence à admirer les diverses créations en prenant une petite collation, jusqu’à ce que le maître des lieux prenne la parole pour nous présenter le fruit de 2 ans de travail : les pâtes de légumes. Non, mes doigts n’ont pas glissé sur le clavier, nous avons bien dégusté des pâtes de légumes comme nous dégusterions des pâtes de fruits.

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L’artisan se positionne derrière le comptoir et enjoins tout le monde à goûter le fruit de son travail. L’étonnement et la méfiance sont les premiers sentiments qui m’ont envahit à l’écoute de la présentation de ces gourmandises qui ressemblent à s’y méprendre à des pâtes de fruits. Puis la curiosité prend le dessus, l’inconnu culinaire, le besoin d’une nouvelle expérience met mes papilles en éveil. L’impression d’un vent froid m’assaille soudainement à la première dégustation, à la fois sucrée et fraîche, cette pâte de légumes au concombre me laisse perplexe. J’avoue ne pas avoir trouvé dans l’immédiat la saveur de cette pâte. Mr Genin nous propose ensuite d’autres pâtes de légumes telles que la betterave ou la carotte, certes très bonnes, mais moins étonnantes du fait de leur saveur sucrée, même servie en simple légume.
La plus étonnante et déconcertante, fut la dégustation de la pâte de poivron. Mon cerveau n’a pas réussi à placer cette pâte dans la catégorie « sucrée », malgré la présence omniprésente du sucre. J’aime les poivrons, grillés ou en salade, mais associés à du sucre, je n’ai pas su faire la part des choses. Raison pour laquelle il est impératif de vivre cette expérience, à la fois cognitive et sensitive, agissant comme une tempête sur vos sens ! Ceci dit, la douceur du soleil est apparu dans ma bouche avec la dégustation de la pâte de navet, légume que je n’apprécie pas particulèrement, mais que Jacques Genin a su sublimer dans cette douceur.

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Changeons de cap, avec moins de sucre, du moelleux et du chocolat !
Un plateau de guimauves enrobées de chocolat m’ait gentillement proposé. Pas très adepte du concept de la guimauve, je me résous cependant à les goûter afin de me faire mon propre jugement. Je me réjouis encore de ma décision. Après le croquant de la fine couche de chocolat, au lait ou noir, je découvre une guimauve douce et légère aromatisée à la vanille ou aux fruits de la passion. L’équilibre de l’ensemble est juste et léger et pousse à en consommer d’autres, pour retrouver ce moment de béatitude procuré par la rencontre de la guimauve et de ma bouche !

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Finissons la soirée en beauté avec les fameux caramels. Ce fut encore une véritable surprise. Ces caramels réalisés avec la pulpe des fruits sont d’un moelleux étonnant et incomparable. La dégustation m’a donné l’impression de croquer dans le fruit, je sentais presque les grains de la framboise et le jus s’en échapper en dégustant un caramel à la framboise !
Si comme moi, vous n’êtes pas fan de ce genre de gourmandise, je vous conseille vivement de succomber et de goûter ces caramels, au risque de ne plus pouvoir s’en passer…

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Pour finir, un grand merci à Mr Genin pour son accueil et pour cette jolie soirée.

Je m’en vais me préparer pour retourner à la boutique faire découvrir les pâtes de légumes à mon fils fan de pâtes de fruits ! Je suis curieuse de découvrir la réaction d’un enfant face à cette curiosité culinaire.

Jacques Genin
27 rue de Varenne
75007 Paris

http://jacquesgenin.fr/

Crédits photos
Photos boutique intérieur et extérieur : Jean-Paul Albin
Photo pâtes de légumes : Thomas Duval

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